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ensemble vocal de
musique classique
fondé en 2003
Mise à jour 19/07/23
13ème saison
2015-2016 : les 7 dernières paroles du Christ (1795-6)
de Joseph HAYDN (1732-1809)
Second oratorio composé par Joseph HAYDN (1732-1809), les Sept dernières paroles de notre rédempteur en croix –Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze– mettent en musique la passion du Christ, moment phare de l'histoire chrétienne.
Cette œuvre importante pour le compositeur a une longue histoire…
Cette œuvre naquit d’une commande passée à J. HAYDN en 1786 par un Chanoine de Cadix (Espagne) pour accompagner l'office du Vendredi saint : chacune des 7 Paroles de la passion du Christ, présentée et commentée par l’officiant, était suivie par un mouvement orchestral. Cette composition fut créée en l'église Santa-Cueva de Cadix au cours de la semaine sainte de 1787.
J. HAYDN découvrit –probablement avec étonnement– les circonstances de son exécution : « les murs, fenêtres et piliers de l’église étaient tendus de noir ; seule une grande lampe suspendue au centre rompait cette sainte obscurité. À midi, on fermait toutes les portes, et alors commençait la musique. Après un prélude approprié, l’évêque montait en chaire, prononçait une des sept Paroles et la commentait. Après quoi, il descendait de la chaire et se prosternait devant l’autel. Cet intervalle de temps était rempli par la musique. »
Cette œuvre fut ensuite réécrite pour quatuor à cordes (opus 51) par J. HAYDN en 1786-1787. Puis, une réduction pour piano fut proposée au maître qui l’approuva.
En 1792, le Chanoine J. FRIBERTH eut pour idée d’adapter cette œuvre pour chœur sur un texte en allemand qu'il écrivit lui-même. J. HAYDN découvrit l'adaptation et reprit la plume en 1795-1796, 10 ans après la première version, en composant ce qui allait devenir son second oratorio : genre musical dramatique, sur un thème généralement sacré ou mythologique, et représenté sans mise en scène.
Aidé par son fidèle ami librettiste le baron G. VAN SWIETEN, J. HAYDN compléta les parties orchestrales par des lignes pour chœur et quatuor de solistes et composa un interlude pour instruments à vent assurant la transition entre les quatrième et cinquième Paroles. C’est cette dernière version (référencée Hob. XX/2), en réduction pour piano, que nous vous proposons aujourd’hui.
Rigueur, originalité et esprit
Organisée de manière symétrique, cette œuvre présente 2 parties composées d’une introduction au piano et de 4 pièces pour chœur, solistes et piano (partie 1 Introduzione et Paroles 1 à 4 ; partie 2 : Introduzione, Paroles 5 à 7 et Tremblement de terre). Quelques mesures a capella, reprenant les derniers mots du Christ tels que retranscrits dans les Évangiles, ouvrent les Paroles avant un développement musical.
« Quel autre que lui sait de pareille façon faire passer des larmes au rire, de la joie au profond bouleversement ? » disait W-A. MOZART à propos de son grand ami J. HAYDN. Dans cette œuvre consacrée à un moment phare de l’histoire chrétienne, le maître traduit avec brio la douceur (première Parole), l’apaisante perspective du paradis (deuxième Parole), la souffrance (troisième Parole), le désespoir d’un paradoxe insupportable (quatrième Parole), la tension (cinquième Parole), l’accomplissement (sixième Parole) ou encore la confiance (septième Parole). Le tremblement de terre est un passage fascinant.
Cette œuvre magistrale est un incontournable de la musique haydnienne, comme en témoignent les nombreuses versions. De plus, cet opus, qui rencontra dès sa création un franc succès à travers l’Europe, annonce les grands oratorios La Création (Die Schöpfung) et Les Saisons (Die Jahreszeiten). J. HAYDN avait à cœur de composer des « œuvres pour durer » : nul doute que les Sept Paroles en font partie.
Les pièces à l'oeuvre
Introduzione
1-Vater, vergib ihnen, denn sie wissen nicht, was sie tun.
Père, pardonne leur,
car ils ne savent pas ce qu'ils font
2-Fürwahr, ich sag es dir: Heute wirst du bei mir im Paradiese sein.
En vérité, je te le dis : aujourd'hui tu seras auprès de moi dans le Paradis.
3-Frau, hier siehe deinen Sohn, und du, siehe deine Mutter!
Femme : voici ton fils ;
et toi : voici ta mère !
4-Mein Gott, mein Gott!
Warum hast du mich verlassen?
Mon Dieu, mon Dieu !
pourquoi m'as-tu abandonné ?
Introduzione
5-Jesus rufet: ,,Ach, mich dürstet!"
Jésus appelle : « J'ai soif ! »
6-Es ist vollbracht.
Tout est accompli
7-Vater, in deine Hände empfehle ich meinen Geist.
Père,
entre tes mains je remets mon esprit
Il terremoto: Er ist nicht mehr!
Le tremblement de terre :
Il n'est
plus !
Nos solistes
En tant que ténor, après son prix de piano au Conservatoire de Vérone (Italie), Enrico Benati apprend le chant avec Ivo Vinco et Patrizia Callegarini et commence une collaboration constante avec plusieurs ensembles professionnels italiens et, depuis 2012, aussi français.
Barbara Delagnes se lance dans l’apprentissage du chant auprès de Sylvie Sullé, au Conservatoire de Musique du 20ème arrondissement de Paris. Elle entre au Conservatoire Royal de Bruxelles en septembre 2012, dans les classes de Christine Solhosse et de Laure Delcampe. En 2014, elle aborde le répertoire d'Offenbach et endosse le rôle de Diane dans Orphée aux enfers. La même année, elle incarne Brambilla, une des dames de la Cour dans la Périchole, au sein de la Camera Lirica. En mai 2014, elle participe à un projet autour de Cathy Berbérian qui donnera lieu à un concert à l'auditorium Jongen du Conservatoire Royal de Bruxelles, ainsi qu'à la Maison de la création de Molenbeek. En décembre, elle assure la partie de soprano solo lors de la création de l'œuvre de Lazslo Kiraly, Psalm cantatas. En 2015, elle se produit dans différentes salles de Belgique (salle Jules Bastin de Waterloo, Centres culturels d'Uccle, de Braine L'Alleud et d'Auderghem) sous les traits de Fragoletto, dans les Brigands d'Offenbach avec la Camera Lirica, sous la direction de Jean-Pierre Ockermann (dir. Mus) et de Blanche Gérard (mise en scène). Dans le cadre de la classe d'art lyrique du conservatoire, elle incarne en avril 2015 le rôle de la Nature dans Cupid and death, de Locke et Gibbons, mis en scène par Marianne Pousseur, et dirigé par Nicolas Achten. Durant l'été 2015, elle revêt pour la seconde fois le costume de Diane, dans Orphée aux Enfers, pour deux représentations au château de Chabenet au sein de la troupe "Divertissements Royaux", troupe composée majoritairement de chanteurs issus du Conservatoire Royal de Bruxelles, avec lesquels elle partagera la scène, cet été encore, dans Le Soldat Magicien, d'Offenbach. Barbara Delagnes perfectionne actuellement son apprentissage auprès de Nadine Denize, à la Schola Cantorum de Paris.
La tessiture de basse de Samuel Pilot est rapidement repérée par ses professeurs de collège ; plus grave que celle de ses camarades, elle signale immédiatement l'auteur des bavardages illicites ! Samuel apprend le chant auprès de Georges Gautier et d'Ana Maria Miranda, professeurs à l'Ecole Normale de Musique. Il débute comme choriste dans l'ensemble vocal de l'établissement Sainte-Geneviève, puis, sous la baguette de Jean-Philippe Sarcos, à l'Académie de Musique et au Palais royal. Il chante avec ce dernier ensemble dans des festivals (la Chaise-Dieu, Souvigny.
Valentina Salinas est une mezzo-soprano chilienne vivant actuellement à Paris. Elle commence ses études de musique en 2007 à l’Institut de Musique de l’Université catholique du Chili, où elle étudie la musicologie et le chant lyrique avec Ahlke Scheffelt et Rodrigo del Pozo jusqu’en 2011.En 2012, elle arrive à Paris pour poursuivre ses études de musicologie et de chant à l’Université de la Sorbonne, où elle obtient son diplôme de master, et au Conservatoire régional de Paris, où elle étudie sous la direction de Didier Henry. Elle a également été l’élève de Christine Schweitzer et Sébastien Obrecht. Son répertoire se compose d’une large variété de styles qui s’étend du classique aux œuvres vocales contemporaines. Elle effectue actuellement le cycle supérieur de la Schola Cantorum de Paris sous l’égide de Nadine Denize. www.valentinasalinas.com
Nos 3 concerts
. mercredi 25 mai 2016
au Temple protestant du Luxembourg
. dimanche 29 mai 2016
Basilique de Saint-Denis
. samedi 11 juin 2016
au Collège franco-britannique