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18ᵉ saison

 

Messe en mi bémol majeur D950

 

 

On a peine à concevoir que Franz Schubert, mort à 31 ans, ait pu composer — outre ses huit symphonies, un nombre considérable de lieder, d’œuvres pour piano ou pour différents ensembles de musique de chambres — pas moins de six messes !
 

Certes les deux premières, dont la Messe en sol majeur D167 (1815) que l’ensemble Fuga Libre avait d’ailleurs déjà inscrite à son répertoire en 2018, sont plutôt des œuvres de jeunesse, et d’une dimension modeste. Il n’en va pas de même des quatre autres, dont surtout la dernière, cette Messe en mi bémol majeur composée en 1828, la dernière année de sa vie.

 

Solennelle, presque monumentale, elle est d’une grande richesse harmonique et d’une extrême complexité, notamment avec ses deux fugues redoutables pour les chœurs ! Exécutée pour la première fois en octobre 1829, un an après la mort de Schubert, elle a longtemps déconcerté les critiques, par le mélange d’éléments presque a capella avec de grands morceaux symphoniques, sa tonalité sombre et parfois pathétique.

Ecce Homo, Le Titien, huile sur toile (1543)

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Fantaisie en fa mineur pour piano à quatre mains D940

Quant à la célèbre Fantaisie en fa mineur pour piano à quatre mains D940, elle date de la même période (janvier 1828) et marque l’aboutissement des recherches de Schubert sur cette forme musicale qu’il affectionnait particulièrement, par l’intime complicité qu’elle requiert entre les deux interprètes.


Dédiée à Caroline Esterházy, elle exprime de par sa sensibilité frémissante et dramatique due à cette tonalité inhabituelle de fa mineur, ce rêve sublimé d’une communion amoureuse qui hanta peut-être Schubert tout au long de sa brève existence.

Gustav Klimt représentant une schubertiade

Schubert au piano, huille sur toile (1899)

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Franz SCHUBERT

(1797-1828)

1808 : Admis à la chapelle de la cour impériale pour sa jolie voix et son habileté à déchiffrer.

1813 : Il s’échappe de l’institution religieuse qui l’a formé, par envie de composer.

1816 : Il s’installe chez son ami, le poète Schober.

1818 : Il quitte l’école de son père et travaille comme précepteur musical de la famille du comte Esterhazy durant l’été.

1828 : 1er concert public à Vienne composé exclusivement de ses œuvres.

1865 : création au titre posthume de la Symphonie n° 8, « L'inachevée ».

Messe n°6 en mi ♭ majeur D 950

  • Kyrie.

  • Gloria

  • Credo

  • Sanctus

  • Benedictus

  • Agnus Dei

Signature de Schubert

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